L’expatriation des ingénieures : les clichés genrés persistent

Home - Technologies et Avenirs - Mobilité et Smart Cities - L’expatriation des ingénieures : les clichés genrés persistent
Lexpatriation des ingénieures  les clichés genrés persistent   Innovationsfr
octobre 30, 2024

L’expatriation des ingénieures : les clichés genrés persistent

Soleil, plage et… réunions en visio. Voilà le nouveau quotidien d'Énora Quennec, jeune ingénieure française expatriée à Rio de Janeiro. À 27 ans, cette Bretonne épanouie a osé le grand saut, comme de plus en plus de femmes ingénieures. Mais sur le chemin de l'expatriation, les clichés genrés ont encore la vie dure.

Une nouvelle génération d'ingénieures globe-trotters

Responsable supply chain pour un éditeur de logiciels belge, Énora télétravaille depuis la "cidade maravilhosa", à dix minutes de la plage. Elle se rend une semaine par mois à São Paulo, siège brésilien de son entreprise. « En tant que jeune femme ingénieure, une denrée rare ici, je reçois plusieurs offres par semaine », sourit cette polyglotte qui maîtrise six langues.

Comme elle, de plus en plus de jeunes ingénieures franchissent le pas, motivées par l'envie de vivre une aventure humaine et culturelle, de donner un coup de boost à leur carrière ou d'améliorer leur qualité de vie. Les mêmes raisons qui poussent leurs homologues masculins à tenter l'expérience.

Le poids des schémas traditionnels

Pourtant, malgré l'essor des couples biactifs, les vieux réflexes ont la dent dure. « Dans 80% des cas, les femmes suivent leurs conjoints, même avec un statut pro équivalent. Elles sacrifient souvent leur carrière, car il est rare qu'elles retrouvent un poste au même niveau », observe Alice Carnot, d'Expat Communication.

Ce sacrifice est le plus souvent consenti par les femmes, les hommes refusant le statut de père au foyer qu'ils jugent humiliant. Le patriarcat et les clichés genrés sont encore d'actualité, en expatriation.

– Verónica De la Fuente, coach interculturelle

Résultat, parmi les ingénieurs qui comptent 24% de femmes, les hommes partent un peu plus souvent : 37% ont travaillé au moins un an à l'étranger, contre 30% des ingénieures, selon l'Observatoire des ingénieures.

L'expatriation en solo, plus facile en début de carrière

Zeynep Alpman a vécu deux ans aux États-Unis pour Schlumberger après son diplôme. « J'avais 27 ans, il fallait répondre en un mois. Si j'avais été mariée ou mère, cela aurait été beaucoup plus difficile. C'était une superbe occasion, je n'ai pas hésité », raconte-t-elle. Aujourd'hui maman, elle mesure sa chance d'avoir pu vivre cette expérience enrichissante au bon moment.

Des approches culturelles déstabilisantes

Si certains pays valorisent mieux les jeunes ingénieures que la France, d'autres ont une vision plus traditionnelle des rôles genrés au travail. Pour Lisa Wolffhugel, expatriée à Singapour, il a parfois fallu « prendre sur soi » face à des interlocuteurs indonésiens ou vietnamiens réticents à une prise de parole affirmée de la part d'une femme.

Un nouveau rapport au travail

Au-delà des obstacles, l'expatriation apporte un regard neuf sur sa façon de travailler. « Mes quatre ans au Canada anglophone m'ont appris un rapport au travail plus détaché, moins à fleur de peau. Je me souviens d'un chef qui m'a mise dehors à 17h30 ! Inconcevable en France », se remémore Roxane Clément, responsable HSE.

Le choc du retour

Mais gare au contre-choc du retour ! Selon Expat Communication, 75% des expatriés revenus depuis moins de deux ans ont vécu des difficultés : baisse du niveau de vie, manque de valorisation de leur expérience, isolement… Seulement 11% jugent qu'il est plus facile de rentrer que de partir.

Pour limiter la casse, mieux vaut anticiper son retour et le voir comme une nouvelle expatriation. Car même si les clichés genrés ont encore de beaux jours devant eux, de plus en plus d'ingénieures osent bousculer les codes en vivant leurs rêves de mobilité. Une tendance stimulante pour la nouvelle génération, appelée à internationaliser toujours plus les carrières… et les mentalités !

Share:

Ajouter Un Commentaire

Chercher

Catégories

Étiquettes

abus technologie Accord OpenAI Apple accélérateur innovation santé accélérateur startup accélérateur startups acquisition stratégique Amazon addiction réseaux sociaux adoption IA générative adoption intelligence artificielle all4pack emballages durables innovations packaging écoconception économie circulaire Andreessen Horowitz Twitter influence réseaux sociaux capital risque autonomie véhicules électriques avenir IA générative avenir intelligence artificielle barquettes inox consigne réduction déchets Berny transition écologique BoJ politique monétaire relance économique achats d'obligations transition monétaire campus cybersécurité chiffres inflation cloud computing commissaires vie privée compétitivité industrie automobile européenne conduite autonome confiance intelligence artificielle controverse Elon Musk crise financement startups données personnelles défis véhicules autonomes expansion internationale expérience utilisateur FinTech canadienne Géotechnique Décarbonation industrie Empreinte carbone Transition énergétique Prototype innovant IA conversationnelle IA industrie 4.0 Imagino levée de fonds marketing digital données clients expansion internationale Industrie du futur Relocalisation industrielle Transition écologique Startups deeptech Souveraineté technologique marchés financiers mobilité durable mobilité urbaine souveraineté numérique startup innovante startups innovantes transformation numérique transition énergétique économie circulaire énergies renouvelables

Beauty and lifestyle influencer

Follow my journey on all Social Media channels

Alienum phaedrum torquatos nec eu, vis detraxit periculis ex, nihilmei. Mei an pericula euripidis, hinc partem ei est.
facebook
5M+
Facebook followers
Follow Me
youtube
4.6M+
Youtube Subscribers
Subscribe Me
tiktok
7M+
Tiktok Followers
Follow Me
instagram
3.4M+
Instagram Followers
Follow Me