
Des appels d’offres géants pour booster l’éolien offshore
Imaginez un futur où les côtes françaises sont parsemées d'imposants parcs éoliens, leurs pales tournoyant gracieusement au rythme des vents marins. Ce futur est plus proche que vous ne le pensez. Le gouvernement vient en effet de lancer une série d'appels d'offres titanesques visant à propulser l'éolien offshore au cœur de la transition énergétique du pays. Une approche audacieuse et ambitieuse qui promet de révolutionner notre façon de produire de l'électricité.
Un changement d'échelle spectaculaire
Fini le temps des projets au compte-gouttes. Place désormais aux appels d'offres géants, portant sur plusieurs parcs simultanément. Le prochain en date, l'AO10, prévu pour début 2025, concerne pas moins de 5 projets pour une capacité cumulée de 9,2 GW à l'horizon 2035. Une puissance colossale, équivalente à celle de 8 réacteurs nucléaires !
Et ce n'est qu'un début. L'AO11 qui suivra vise 6,2 GW supplémentaires d'ici 2040. Au total, ce sont 15 GW de nouvelles capacités éoliennes offshore qui seront attribuées dans la décennie à venir. De quoi faire passer la France dans une autre dimension en matière d'énergies renouvelables.
Objectif 2050 : 45 GW d'éolien en mer
Cette accélération spectaculaire est dictée par un objectif ambitieux : atteindre 45 GW d'éolien offshore d'ici 2050, contre seulement 1,5 GW aujourd'hui. Un palier intermédiaire de 18 GW est fixé pour 2035. Des chiffres vertigineux qui donnent le tournis et témoignent d'une réelle volonté politique d'aller vite et fort dans le déploiement de cette énergie d'avenir.
Nous pourrons attribuer des appels d'offres pour une puissance de 15 GW dans les dix prochaines années.
Olga Givernet, ministre déléguée à l'Énergie
S'inspirer des meilleures pratiques européennes
Pour définir cette nouvelle stratégie, le gouvernement s'est inspiré de ce qui se fait de mieux chez nos voisins européens, notamment en Écosse. L'idée : regrouper les projets pour créer un effet d'échelle, réduire les coûts et accélérer les procédures. Une approche gagnante qui a fait ses preuves et que la France compte bien s'approprier.
Autre nouveauté : les futurs parcs seront tous situés à plus de 23 km des côtes. Un éloignement qui permettra de limiter leur impact visuel et de préserver les activités côtières. Une façon aussi de répondre aux inquiétudes exprimées lors du débat public "La mer en débat" qui a précédé l'élaboration de cette stratégie.
Les clés du succès
Pour réussir ce pari ambitieux, plusieurs conditions devront être réunies :
- Une clarté sur les zones propices au développement de l'éolien, fruit de la concertation menée avec les différents usagers de la mer.
- Une simplification des procédures pour raccourcir les délais entre l'attribution des parcs et leur mise en service.
- Un soutien industriel fort pour structurer une filière française de l'éolien en mer, créatrice d'emplois et de valeur.
Autant de défis à relever pour faire de la France un champion de l'éolien offshore. Avec cette nouvelle impulsion, le gouvernement se donne les moyens de ses ambitions. Charge maintenant aux industriels et aux territoires de se saisir de cette opportunité pour construire, ensemble, un avenir énergétique plus vert et plus durable.
L'éolien en mer a définitivement le vent en poupe. Et avec ces appels d'offres XXL, c'est un véritable raz-de-marée qui s'annonce sur les côtes françaises. Un raz-de-marée d'énergies renouvelables qui promet de transformer en profondeur notre mix électrique. Le futur se joue maintenant, et il sera assurément plus éolien que jamais !