L’UE et le Mexique renforcent leurs liens commerciaux
Alors que Donald Trump s'apprête à prendre ses fonctions à la Maison Blanche, l'Union Européenne et le Mexique ont décidé de renforcer leurs liens commerciaux en concluant un nouvel accord de libre-échange ambitieux. Une manière pour les deux partenaires de contrer les menaces protectionnistes brandies par le futur président américain et de dynamiser leurs échanges économiques.
Un partenariat commercial UE-Mexique à l'aube d'une nouvelle ère
L'accord conclu ce vendredi 16 janvier à Bruxelles va permettre de moderniser et d'approfondir le partenariat stratégique noué entre l'UE et le Mexique depuis l'an 2000. Jusqu'à présent, leur pacte commercial ne concernait que les produits industriels. Le nouveau traité va considérablement élargir son champ d'application :
- Suppression des droits de douane sur les exportations européennes de produits agroalimentaires (porc, volaille, fromage, vin...)
- Ouverture réciproque des marchés publics aux entreprises mexicaines et européennes
- Inclusion des services et des investissements dans l'accord
Selon la Commission européenne, cet accord "de nouvelle génération" va offrir de belles opportunités économiques des deux côtés de l'Atlantique, tout en envoyant un signal fort en faveur du libre-échange, à l'heure où les tentations protectionnistes se font de plus en plus pressantes.
Contrer Trump et son « America First »
Car c'est bien là le message politique de ce nouvel accord : face aux menaces de Donald Trump de taxer les importations mexicaines et européennes, Mexico et Bruxelles font bloc pour défendre un commerce international ouvert et équitable.
Cet accord montre notre engagement en faveur d'un commerce international ouvert, équitable et fondé sur des règles.
Cecilia Malmström, Commissaire européenne au Commerce
Depuis son élection, le milliardaire n'a cessé de fustiger les accords commerciaux internationaux, qu'il juge responsables des difficultés économiques des États-Unis et de la perte d'emplois industriels. Il a notamment promis de renégocier l'Alena, le traité de libre-échange nord-américain incluant le Mexique, le Canada et les USA.
Diversifier les débouchés, sécuriser les échanges
Dans ce contexte incertain, il est vital pour le Mexique, très dépendant de son grand voisin du Nord, de diversifier ses partenaires commerciaux. L'accès privilégié au marché européen de plus de 500 millions de consommateurs est donc une aubaine. Les entreprises et start-ups mexicaines pourront plus facilement exporter et investir en Europe.
Côté européen, ce traité va également sécuriser et fluidifier les échanges avec un marché mexicain en pleine expansion. Il ouvre de nouveaux horizons aux PME et start-ups européennes en quête de débouchés à l'international. De quoi doper les innovations et partenariats entre jeunes pousses des deux régions.
Prochaines étapes : ratification et mise en œuvre
Le nouvel accord doit maintenant être ratifié par le Parlement européen et les États membres de l'UE, ainsi que par le Sénat mexicain, avant de pouvoir entrer pleinement en application. Les négociateurs espèrent une entrée en vigueur dès 2026, pour permettre aux entreprises d'en bénéficier rapidement.
D'ici là, Bruxelles et Mexico vont poursuivre leur coopération pour promouvoir ce partenariat renforcé auprès des milieux d'affaires. L'objectif : encourager les échanges, les investissements croisés et les projets communs, notamment dans les secteurs d'avenir comme le numérique, les green tech ou les medtech.
Nul doute que cet accord ouvre un nouveau chapitre prometteur dans la relation entre l'Europe et le Mexique. De quoi inspirer d'autres partenariats stratégiques pour une mondialisation plus équilibrée et innovante, dans laquelle les start-ups ont toute leur place.
